Seconde main achat responsable

La seconde main est-elle l'avenir de la mode ?

Vous ne pouvez plus passer à côté, vos ami(e)s ne jurent que par ça, les articles à son propos ne se limitent plus à la presse spécialisée, c’est LA tendance du moment…Et c’est bien parti pour durer !

La seconde main textile pèse de plus en plus lourd sur le secteur économique du retail. Devinez qui est le premier marché de Vinted avec 16 millions d’utilisateurs…Cocorico ! Etonnant non ? En France, les ventes de prêt à porter d’occasion ont ainsi augmenté de 140 % depuis 2019. Le marché français de l’occasion textile concurrencera bientôt le marché de la 1ère main puisque la seconde main est vouée à représenter 27% des garde-robes des consommateurs d’ici 2023 d’après le cabinet Boston Consulting Group. Signe des temps, on commence même à apercevoir l’émergence sur les réseaux sociaux tels que Instagram et TikTok de réels influenceurs de seconde main !

Quel changement de paradigme par rapport aux années 2000 ! Souvenez-vous, à l’époque consommer de la seconde main était pour le coup plutôt réservé aux petites bourses, et on n’osait pas forcément avouer que le joli trench qui nous allait si bien avait été chiné chez Emmaüs…C’est en réalité une vraie tendance de fond qui se dessine, et qui a profité de la pandémie de 2020 pour décoller, portée par la génération Z qui en sont les ambassadeurs et les principaux consommateurs. Se retrouver confinés chez soi a fait prendre conscience à un bon nombre d’entre nous de la place que prenait notre garde-robe dans notre (petit) appartement et surtout de la quantité de vêtements que recelait notre dressing versus le peu de fois où l’on les portait réellement. Notre consommation de vêtements a doublé en 15 ans et c’est ainsi 100 milliards de vêtements qui sont vendus chaque année dans le monde. Lorsqu’on sait que 60% des Français ont acheté des vêtements qu’ils ne portent jamais, le constat est douloureux. L’essor de la fast-fashion a clairement joué un rôle dans notre rapport aux vêtements et à leur hyper consommation et il était temps que ça change !

Mais qu’est-ce qui pousse les français, et en particulier la jeune génération, à renouveler leur dressing de façon plus circulaire ?

  • Des raisons économiques en premier lieu. Vider son dressing (avec l’aide de Collection 40 par exemple), et vendre ses vêtements permet de se dégager une source de revenus parfois non négligeable. Se tourner vers le prêt-à-porter de seconde main permet aussi de faire du bien à son porte-monnaie, surtout quand l’on sait que les prix sont en général inférieurs jusqu’à 40% du prix du neuf.
  • En second lieu, des raisons écologiques. Le dernier rapport du GIEC est plus qu’alarmant, la planète va mal et quand on sait que l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde, se tourner vers les vêtements et accessoires d’occasion est un geste de consommation plus raisonné et responsable. Selon la plateforme londonienne d’e-commerce Farfetch, acheter un article de seconde main permettrait ainsi d’économiser en moyenne 1 kg de déchets, 3040 litres d’eau et 22 kg de CO2 par rapport à un article neuf. Oui, vous avez bien lu. Autant dire que vous ne regarderez plus votre placard de la même façon après avoir appris combien « pesait » votre dernier achat de première main (on ne vous juge pas, on est pareil(le)s). C’est néanmoins l’occasion d’en prendre conscience et de mettre en place de nouvelles habitudes de consommation.
  • Enfin, se démarquer. La seconde main c’est aussi l’occasion de se construire un style unique, en particulier avec des produits vintage ou de collections spécifiques aujourd’hui introuvables en 1ère main. En chinant, en ligne ou en physique, on découvre des pépites vintages ou même de collections récentes, qui, mixées ensemble, donnent des looks plutôt réussis et avant-gardistes qui renouvellent à merveille notre garde-robe.

Les marques l'ont compris !

Et en ce qui concerne les deux derniers points, les marques l’ont bien compris ! Collections upcycléescréations issues de chute de tissu…tout est bon dans l’occasion pour redorer son image de marque, parfois écornée par certains scandales. On pense notamment à l’effondrement de l’immeuble du Rana Plazza au Bengladesh ou plus récemment au travail forcé des Ouïghours…Par ailleurs, la récente loi AGEC va certainement pousser les industries textiles, et en particulier celles de la fast-fashion, à revoir leur modèle économique pour éviter de produire à perte. La seconde main peut ici aussi leur offrir une porte de sortie, avec la création de collections entièrement basée sur la réutilisation des invendus ou sur la collecte de vêtements issus d’ancienne collection et destinés au recyclage.

Une étude Thred Up indique par ailleurs que les consommateurs se transforment désormais en « consom’acteurs », en privilégiant les marques qui proposeraient un corner seconde main ou la possibilité de bénéficier de bons d’achat en échange d’un retour de pièces de leurs anciennes collections. Certains géants de la distribution comme Auchan, Leclerc ou Carrefour installent ainsi des corners de seconde main dans leurs magasins, en partenariat avec des grossistes spécialisés. Plus glamour encore, fin septembre 2022, le Printemps Haussmann inaugurait “7e Ciel”, un nouvel étage de 13000 mètres carrés dédié à la mode circulaire (NB : le plus grand espace de ce type à voir le jour dans un grand magasin). Les Galeries Lafayette se sont d’ailleurs empressées de leur emboîter le pas avec leur espace (Re)Store.

Un point d’attention cependant. Si les français retirent en moyenne 67€ par mois de la vente de leurs produits d’occasion, près de la moitié l’utilisent pour acheter d’autres produits (et pas forcément de seconde main), tandis que 36% l’épargnent. L’initiative liée à la vente de ses vêtements et accessoires de seconde main est donc louable, si tant est que l’argent utilisé ne soit pas utilisé pour faire un craquage sur Shein par exemple. C’est en réalité le revers de la médaille lié à la démocratisation de l’achat et la vente de produits de seconde main. Alimenter le marché de l’occasion, réduire ses déchets textiles (mieux vaut que la robe qui ne vous convient plus fasse une heureuse plutôt que de finir dans un désert à ciel ouvert), réinvestir ce qu’on a gagné pour consommer plus responsable, oui ! Mais si l’argent récolté réalimente la machine infernale de la surconsommation, c’est moins fun d’un seul coup…

Ceci étant dit, à l’heure actuelle, la seconde main représente moins d’1% de nos achats par rapport aux produits neufs, pour les marques qui auraient installé ce concept au sein de leurs magasins. Autant dire que la vague de fond de la seconde main ne fait que démarrer et a encore de beaux potentiels de développements devant elle. Néanmoins, l’apparition d’acteurs traditionnels et professionnels dans un marché jusqu’alors de niche et réservée aux particuliers signe bien l’apparition d’une tendance forte selon laquelle la seconde main est bien partie pour s’imposer durablement dans le paysage de la mode française et, on l’espère, bientôt internationale !

Remettre en circulation ses vêtements pour contribuer à l'avenir de la seconde main.

Si vous êtes comme nous convaincu(e)s que la seconde main est belle et bien l’avenir de la mode, vous êtes certainement à la recherche d’un moyen de consommer plus responsable et en particulier de faire de la place dans votre dressing pour pouvoir y accueillir de nouvelles pépites et renouveler votre garde-robe à moindre coût. Sauf que…vendre sur les différentes plateformes de vente en ligne prend du temps (que vous n’avez pas forcément), sans compter les problématiques inhérentes à ce type de canaux (coucou les litiges, colis perdus, délais de paiement, demandes loufoques sur le diamètre de la manche droite et la largeur du col…). On ne parle pas non plus du recours aux dépôts-vente où clairement l’accueil client laisse parfois à désirer et où vous repartez avec votre sac de vêtements quasi complet dans l’hypothèse où votre style et/ou vos vêtements ne correspondent pas à la sélection demandée… Et c’est là que Collection 40 entre en scène ! C’est très simple : vous faites le tri dans votre garde-robe, en sélectionnant les pièces qui ne vous correspondent plus ou dont vous souhaitez vous débarrasser. Ces pièces doivent être encore en très bon état (pas de tâches, trous, décolorations…). Pour vous aider, dites-vous qu’à partir du moment où vous ne les proposeriez pas à un proche, c’est qu’a priori il vaut mieux la recycler. Ensuite, vous faites une demande de collecte sur le site internet collection40.fr puis une ambassadrice proche de chez vous contactera pour organiser un rendez-vous. Celle-ci se déplace à votre domicile, à l’heure demandée et récupère vos pièces, en vérifiant qu’elles passent le « cut » du contrôle qualité. Pour chaque pièce acceptée, un devis en ligne est réalisé, qui vous permet de savoir exactement à quel prix de rachat votre pièce est estimée. Si l’estimation vous convient, l’ambassadrice emballe proprement vos articles, et se charge de les envoyer à Collection 40. Quant à vous, vous n’avez plus qu’à vous relaxer et à attendre sagement votre virement bancaire. Royal non ?

Psst…on compte sur vous pour réinvestir votre argent dans des pièces d’occasion !

Juliette-D'Arailh-autrice-du-blog-spécialiste-vêtements-d'ocassion-et-seconde-main

Un mot sur l’autrice :

Je m’appelle Juliette d’Arailh, j’ai 33 ans et je suis maman d’une petite Diane.

Après plus de 7 ans dans le conseil en gestion de projet, j’ai pris la décision de quitter mon emploi pour enfin vivre de ma passion : la mode et la seconde main. Une révélation ! 

J’ai donc lancé un projet de conciergerie, en partenariat avec Collection 40, pour accompagner les personnes dans une démarche éco-responsable vis-à-vis de leur consommation de vêtements.

Retrouvez moi sur Instagram (Le_dressing_circulaire) et n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour faire le tri dans votre dressing et shopper des pièces exclusives, toujours en seconde main !

Date : 27 juillet 2022